Hey, Nostradamus de Douglas Coupland

9 octobre 2008

Hey__Nostradamus Hey, Nostradamus

de Douglas Coupland

Au diable Vauvert, 295 pages

20€

Voici l’histoire :

Hey, Nostradamus nous raconte les lendemains d’un massacre dans un lycée de Vancouver en 1988.

Au cœur de ce récit à quatre voix, deux adolescents, jeunes chrétiens conservateurs : Cheryl, une victime, et Jason, son petit ami d’alors qui arrêta le carnage en tuant l’un des tireurs…

Inspiré par le massacre de Columbine, à la fois récit à la puissance dévastatrice et soap-opéra satirique, une comédie noire au ton parfaitement juste et un inoubliable portrait de gens aux prises avec le pouvoir destructeur de la religion, mais aussi sa force rédemptrice.

Mon avis :

Ce n’est pas vraiment le sujet le plus gai que j’ai lu mais je dois dire que malgré ça j’ai vraiment très apprécié cette lecture. C’était le premier livre de l’auteur que je lisais et malgré les très bonnes critiques que j’avais eu sur lui je n’avais encore jamais osé sauter le pas et c’est maintenant chose faite.

Je pense qu’on peut classer Douglas Coupland comme un grand conteur car malgré l’horreur des faits qu’ils racontés, il a réussi à retranscrire toutes les crises basiques de chaque adolescents, adultes confrontés au pire, à la vie, à la religion. L’histoire commence avec le point de vue et la vie de Cheryl, qui malheureusement ne survivra pas au massacre, on suit ses réflexions sur la vie, la religion, sa relation avec Jason son petit ami jusqu’à ses dernières visions et pensées avant sa mort. Après vient le tour de Jason, qui lui vécut un enfer après le massacre car si cela ne suffisait pas malgré le fait qu’il vient de perdre la personne qu’il aime le plus il est suspecté d’être le cerveau derrière toute cette horreur.

Seulement c’est un Jason plus âgé, plus blessé et meurtri par la vie qui nous raconte l’après massacre jusqu’à en quelque sorte la conclusion de tout ça pour lui. Survient après deux points vus n’ayant aucun rapport direct avec les événements malgré le fait que l’un des deux conteurs soit le père repenti de Jason et sa petite amie actuelle.

Ce que j’appelle pour la deuxième partie soit les deux derniers conteurs est un peu intéressant dans le sens où comme je le disais auparavant ils n’ont aucun lien direct avec les massacres mais pas pour autant inutile. Douglas Coupland sait manier les mots avec brio et sait très bien comment amener son lecteur là où il veut et à lui faire se poser les questions qu’il souhaite. Certes j’aurai peut-être voulu savoir ce qui est réellement arrivé à Jason mais cela n’entache pas vraiment ma lecture.

Une galerie de personnages très différents, humains chacun à leur façons, avec leur histoire et leur vécu. Un livre à lire car même si le sujet ressemble un peu à un livre de Russel Banks (De beaux lendemains) que j’ai lu il n’y a pas longtemps celui-ci lui est de loin bien supérieur.

Ma note : 8/10.