1974 de David Peace

1974

de David Peace

Rivages Noir, 396 pages

9€

Voici l’histoire :

Après Jeanette Garland et Susan Ridyard, la jeune Clare Kemplay vient de disparaître sur le chemin de l’école. Son cadavre sera bientôt retrouvé dans une tranchée sur un chantier.

Nous sommes en 1974, dans la région de Leeds. Noël approche. Edward Dunford, reporter à l’Evening Post, est encore un néophyte qui fait ses premières armes dans l’ombre du journaliste vedette de la rédaction, Jack Whitehead. Au volant de la vieille voiture de son père, il sillonne les routes de l’Ouest du Yorkshire à la recherche d’indices susceptibles d’éclairer les meurtres de ces trois fillettes. Au début, il croit seulement chasser le scoop, mais plus il enquête, plus il découvre que bien des choses sont pourries au royaume du Yorkshire : policiers corrompus, entrepreneurs véreux, élus complices…

Depuis ce premier volume de la tétralogie que David Peace a consacrée au Yorkshire, la réputation de l’auteur n’a cessé de grandir. Dès la parution de 1974, la presse avait été quasi unanime : « On ne saurait échapper à la musique d’une telle douleur », lisait-on dans le New York Times, tandis que Michel Abescat parlait dans Télérama d’un « requiem bouleversant d’humanité et de compassion »

Mon avis :

Je pense que l’une des principales constations que l’on peut faire sur ce livre c’est que c’est un livre policier assez atypique.

Déjà, on ne se place pas du point de vue d’un enquêteur mais celui d’un journaliste. Celui-ci étant plutôt bizarre et étrange, élément qui n’évolue pas vraiment dans le bon sens à la fin du livre.

1974 est le premier tome de la tétralogie qui comprend deux autres titres 1977 et 1980. Tous traitent du Yorkshire, pourquoi ce thème, aucune idée surtout que je ne pense pas que la ville est une réelle importance dans l’histoire car l’enlèvement d’une fillette peut avoir lieu malheureusement partout.

La construction du roman est à la fois classique et étrange. Certes la recherche du kidnappeur puis du tueur a bien lieu mais comme Edward Dunford est journaliste, il ne dispose pas des moyens de la police et puis je pense qu’on peut dire que sa déduction tient presque du hasard plutôt qu’aux faits concrets dû à une enquête approfondie.

D’ailleurs la narration du récit reprend un peu ce schéma, on a presque l’impression souvent que l’identité du meurtrier de la petite fille passe au second plan.

Il faut dire aussi que le livre ne manque pas de péripéties et de problèmes en tout genre.

Un policier différent, avec un point de vue différent, quelques petits défauts par ci par là notamment l’idée de faire passer un petit peu la petite fille au second plan.

L’auteur a un style fluide, agréable avec juste ce qu’il faut comme description, un style un peu sombre mais très sobre en comparaison de ce qu’on peut parfois lire aujourd’hui.

Je lirai avec plaisir la suite rien que pour voir déjà de quoi il parle et si les personnages reviennent ou si tout est différent.

Un policier à la vision différente et dont si on ne le savait pas ne nous dépayse pas vraiment malgré le fait que l’histoire se déroule en 1974.

Ma note : 7/10.

Comments

[Cécile]

J'ai adoré cette tétralogie. Je crois que j'ai publié un billet sur 1983, le dernier tome de la série. J'espère que ton intérêt pour cet auteur ne va pas se démentir même si le style est parfois particulier et dur à suivre...

[Ys]

Je ne connais pas cet auteur mais un roman policier atypique et étrange, ça a l'air intéressant, et british en plus !